L’initiative est venue de la société Eiffage et a de bonnes chances de faire des émules. De quoi s’agit-il ? De la rénovation des routes et mobiliers urbains à l’aide de matériaux écologiques extraits surplace. L’idée n’est pas révolutionnaire en soi mais personne ne s’y était essayé. Petit focus sur ce qui pourrait être l’avenir d’un secteur à la traine en matière de développement durable.
De la matière végétale pour le bitume ?
Tout le monde connait les inconvénients et la toxicité des matériaux de revêtements pour la reconstruction des routes. De nouvelles technologies de constructions demandent donc à voir le jour. C’est sur ce créneau que la société Eiffage vient se positionner comme un acteur innovant en proposant une nouvelle composition de revêtement de sol pour la reconstruction de routes et de voieries.
Un mélange de bitume recyclé et de bitume
C’est le département de l’Hérault qui a eu l’honneur de bénéficier de la « phase test » en 2017 avec une technologie de revêtement qui associe du bitume récupéré sur des routes endommagés et un mélange végétale, principalement à base de Pin, soit un revêtement 100% recyclé. C’est un premier bon point, mais Eiffage fait mieux que d’utiliser des matériaux de récupération, car l’exploitation de l’ancien bitume et des matériaux naturelles se font surplace, localement, il n’y a pas donc pas de transport en camion ou bateau pour acheminer les matériaux nécessaire.
L’initiative est assez remarquable et la départementale D26 s’est vu rénové sur près de 3 km grâce à un nouveau procédé faisant appel à une machine et un outillage spécialisé.
Une démarche écologique à encourager
Nous invitons les citoyens a solliciter leur députés et leur responsables locaux pour encourager ce type d’initiative pour des raisons tout aussi écologique qu’économique. Vous pouvez vous rendre sur le site sitoyen.fr pour vous informer sur ce type d’actualité citoyenne et écologique.
La solution d’Eiffage bientôt sur toutes les routes de France ?
Si ce type de revêtement a le mérite d’exister, il n’est encore qu’en phase de test, il faudra mesurer la résistance de ce mélange innovant de matière végétale et de bitume recyclé dont il est difficile encore de se passer. La route ainsi rénové est située sur la départementale D26, localisée entre Saint-Mathieu de Tréviers et Guzargues, deux communes situées dans l’Hérault. Vous pourrez voir par vous-même la prouesse technique développé par Eiffage, espérons que cette prouesse sera couronné de succès, en attendant, d’autres test sont prévu mais les localités qui auront la chance de participer à cette initiative ne sont pas encore connues à l’heure actuelle.
Un modèle qui a ses limites ?
La question qu’il est légitime de se poser est la faisabilité de l’opération dans des régions qui n’ont pas de ressources végétales suffisantes en quantité pour pouvoir assurer une production locale. Si l’essai sur la départementale D26 est une réussite sur le plan de gestion et de l’exploitation des ressources locales, quid d’une telle initiative dans un environnement totalement urbain.
Car si la rénovation de la route de Guzargues a eu le mérite de ne pas employer de fret ou de transports en camion pour acheminer les matières premières, il nous semble difficile d’envisager la même opération dans une grande métropole sans faire appel à des moyens de transports classiques et donc polluant. L’existence de circuit court n’est pas une réalité universelle et pose donc la question de l’universalité de ce type de solutions techniques. Cependant, rappelons qu’en France, une immense majorité de territoire n’est pas urbanisée, le potentiel d’exploitation est donc grand même si les villes sont exclus de ce type de procédé.